Langues Régionales Endogènes

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Esther Baiwir

Photo d'Esther Baiwir

Langue d'usage

  • Wallon oriental (Liège)

Public cible

  • Apprenants de 8 à 12 ans (classes de 4e, 5e ou 6e année de l’enseignement primaire)

Présentation

Romaniste de l’Université de Liège, Esther Baiwir a consacré son mémoire puis sa thèse aux langues régionales de Wallonie. Elle a d’ailleurs été rédactrice à l’Atlas linguistique de la Wallonie pendant près de 10 ans, avant de se consacrer à l’enseignement. Elle a assuré les cours de pédagogie du wallon à la Haute École de la Ville de Liège (2007-2010) et est responsable des enseignements liés au picard à l’Université de Lille depuis 2015.

Auprès des publics plus jeunes, elle intervient ponctuellement pour sensibiliser des classes à des thématiques diverses, mais participant à rendre le monde un peu meilleur : plus équitable, plus respectueux de la nature et des humains, plus inclusif. À ce titre, partager un patrimoine commun participe à construire un socle pour vivre ensemble.

Formule d'intervention privilégiée

  • 4 séances de 2 heures, de préférence sur une base hebdomadaire
  • En fonction de ses disponibilités, Esther Baiwir pourra proposer que certaines séances soient prises en charge par Baptiste Frankinet, avec qui elle a co-conçu les séquences d’animation proposées

Prérequis demandés

  • Les animations s’appuyant sur des documents audiovisuels, l’accès à un tableau interactif, une télévision connectée ou à un projecteur est souhaité

Méthodes

Les leçons, intitulées Toutes les langues… d’ici, s’appuient partiellement sur le bagage linguistique des enfants et leurs rapports aux langues en général.

L’éveil au wallon ne s’envisage pas isolément, mais bien comme faisant partie d’un éveil général aux langues. On cherche avant tout à inscrire le wallon dans un continuum, à montrer que sa pratique n’est pas liée à un endroit, ou à une époque.

Partant du postulat qu’aucun des enfants n’a de prérequis en wallon, Esther Baiwir souhaite les mettre en contact avec la langue par divers supports écrits ou audiovisuels. Elle leur propose plusieurs outils pour parvenir à s’approprier ces documents.

En employant des documents aussi variés que possible (musique, pub, BD), elle déconstruit certains aspects traditionnels du wallon pour en montrer toutes ses possibilités.

Finalité

Pour les enfants, le projet final est de s’approprier une production multilingue, prononcer quelques phrases dans différentes langues, dont le wallon, que l’on aura découvert parmi d’autres langues. Un leitmotiv ? Toutes les langues que l’on rencontre dans notre société sont… d’ici.

Parmi celles-ci, le wallon a une place de choix ! À travers les textes et les modes de vie liés historiquement à la langue wallonne, l’animation explore le lien entre langue et culture : ne parlait-t-on wallon que « dans l’ancien temps » et que pour dire la ruralité, les traditions ? Ne parle-t-on l’espagnol qu’en Espagne, le turc qu’en Turquie ? Et quand on parle ces langues, ne parle-t-on que celles-là ? Et quand on parle le français, le parle-t-on toujours de la même manière ?

Au-delà des compétences métalinguistiques, l’objectif final est d’ordre sociolinguistique : travailler sur les représentations que les enfants ont de notre société comme un espace plurilingue, et sur les aprioris liés à la diglossie (la coexistence dans un même territoire de deux langues aux statuts sociaux différents). C’est l’occasion de considérer comme une richesse les compétences linguistiques de tous les enfants, en s’appuyant sur l’histoire linguistique de la Wallonie et sur le wallon comme fil conducteur et comme patrimoine partagé.

Inviter cette intervenante en classe

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